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Caresse Ton Blog.

1 février 2007

La découverte du siècle : j'ai trouvé l'Atlantide

Ayant épuisé ma réserve de livres, je me suis rendu à la librairie du coin pour trouver de quoi satisfaire ma soif de lecture.
Je suis alors tombé (aïe !) sur un livre dont le nom évoquait chez moi le lointain souvenir d'un rêve d'enfant

Les enfants de l'Atlantide

Un roman de fantasy, super, j'ai toujours aimé ce genre sans jamais vraiment m'y être pleinement plongé

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Le premier tome, s'intitulant Le prince dêchu a éveillé en moi une curiosité sans égale. A travers cette histoire, Bernard Simonay nous emmene en voyage vers notre inconscient, il perce calmement la barrière d'illusions mensongères dressée par notre société dans nos esprits manipulables. Il nous emmene à la recherche de l'identité de Jehn, un jeune chasseur pour le moins étrange et attachant.

Dans le second tome, l'Archipel du soleil, c'est à travers les yeux verts émeraude d'Astyan et Anéa que nous découvrons l'idéaliste société Atlante. Cette société qui n'a que faire de mots comme profits, rentabilité, économie, capitalisme ou communisme.
Nous découvrons aussi, comment un monde emplit de fondante innocence va gouter à l'incipide guerre par la folle stupidité d'une pincée d'êtres "humains". Ici, nous ouvrons notre inconscient par le passage percé doucement au premier tome, nous touchons cette partie de notre esprit qui n'aspire qu'à la paix et à la symbiose avec la nature.

Avec le troisième tome, le Crépuscule des géants, nous partons à bord du fier Arkas avec Astyan et son ami Païdras, 6000 ans aprés l'oeuvre précédente à la recherche de l'Atlantide. Le lecteur est, par cette histoire emmené peu à peu vers cette partie de lui même qu'il n'a fait que toucher jusqu'à présent. Cette partie de son esprit, cette Atlantide qui résonne au fin fond de tout être, de notre inconscient collectif. Nous connaissons à présent la splendeur de l'Atlantide et il est si facile de la retrouver en nous ...

Enfin, c'est avec la Terre des morts que notre quête nous mene (toujours aux côtés d'Astyan, il ne nous a jamais quitté) vers notre immonde avenir, celui qui se réalisera si nous ne parvenons pas tous à trouver au fond de nous tous, notre glorieuse Atlantide.

Bernard Simonay signe ici une oeuvre époustouflante, qui, entre des combats violents, des débats sur des sujets concrets (le déforestation, l'égalité, la religion, l'éducation, la culture, etc ...) et de tendres et reposantes histoires d'amours entre les personnages (auquels on ne peut que s'attacher), comble le lecteur. Aprés avoir tourné la dernière page de la Terre des morts, on en sort grandit, avec de nouveau objectifs, de nouvelles idées et un nouveau point de vue sur le monde. Nous sommes ainsi changés et marqués à jamais ... Et ainsi, nous devenons à notre tour des Atlantes.

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2 janvier 2007

Du mercantilisme

L’opération mercantile incontournable de la fin de l’année 2006, c’est bien sûr "Arthur et les Minimoys", réalisé par, produit par, écrit par et d’après le roman de : Luc Besson. Il n’en fallait pas plus pour réunir toutes les familles françaises accompagnées de leurs chiards dans toutes les salles de l’Hexagone, comme nous le prouvent les hallucinants scores du box-office français : au 26 Décembre 2006, "Arthur et les Minimoys" a déjà vendu la bagatelle de très exactement 2 722 896 tickets. Guère surprenant si l’on prend en considération la date de démarrage du bourrage de crâne marketing (début août, on pouvait déjà voir les affiches du film dans le métro parisien) et la date de sortie profitant des vacances de Noël pour tout faire péter bien comme il faut. Ces considérations mises à part, qu’en est-il formellement des qualités artistiques de ce « film de Noël pour les enfants et leurs parents », comme aime à le rappeler Luc Besson à longueur de séances promo télévisuelle. En toute honnêteté (même si l’on se voit déjà accusé par certains d’hypocrisie, c'est-à-dire par ceux qui ont de la merde dans les yeux), il n’y a absolument rien à sauver de ce désastre artistique, mis à part peut-être l’effort vain d’avoir osé lancer un tel projet sur le sol français. Car le cinéma de genre ne court pas vraiment les rues par chez nous, ce que l’on comprendra aisément à la vision du métrage concerné…

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  « Wesh zy va, c’est de la bonne t’as vu »

Totalement vide de sens, l’intégralité du script d’"Arthur et les Minimoys" se limite à son pitch basique et se paie le luxe de ne strictement rien raconter, si ce n’est faire l’étalage de bons sentiments, mêlés à une surcharge de pathos complètement imbuvable. Il faut voir à ce titre Mia Farrow chercher Arthur en hurlant son prénom dans toutes les pièces de sa maison pendant plus d’une heure, sur un score tire-larme totalement à côté de la plaque… Le reste est au diapason, qu’il s’agisse de la direction artistique tout bonnement hideuse (les Minimoys ressemblent à des trolls, vous savez, les poupées toute moches là), du pullulement d’incohérences flagrantes (notamment au niveau de la gestion des tailles des objets/minimioches) ou des détails affligeants tout droit issus du cahier des charges Europacorp (les indigènes sortis de nulle part qui se comportent comme des cailleras sorties du 93). Et les effets spéciaux dans tout ça ? Le film serait sorti à l’époque des premiers Pixar, peut-être que "Arthur et les Minimoys" aurait convaincu. Besson a beau faire l’éloge des sociétés chargées des effets spéciaux (notamment BUF) et clamer sur tous les toits que 5 années auront été nécessaires pour arriver au résultat que l’on connaît, difficile de ne pas en rire : son film semble effectuer un énorme bond technique en arrière, à l’époque des balbutiements de la 3D cinématographique. En gros, les images d’"Arthur et les Minimoys" ont 5 ans d’âge (voire plus…) et ça se voit. Allez, oublions cet accident malencontreux en forme de succès public hors-norme, et pensons d’ores et déjà à la suite que n’hésitera pas à réaliser Besson, le bonhomme ayant avoué, après avoir annoncé sa retraite en tant que réal, qu’il pourrait reprendre la caméra pour la séquelle d’"Arthur et les Minimoys" si celui-ci rencontrait du succès (public évidemment ^^). Bienvenue dans un monde capitaliste qui pourrait, à la rigueur, s’approcher de la perfection si Besson se contentait de produire ("Haute Tension" et "3 enterrements" pas "Taxi"). Monde de merde.

Mister D.

19 décembre 2006

These Streets (Paulo Nutini)

Paulo Nutini.

  • Non, ce type ne fait pas de la pop à l’italienne, mais ça les médias le matraquent tellement que vous le savez forcément.

  • Non, ce type n’est pas qu’un sex-symbol pour ces dames, son physique étant peut-être cause de la « groupisation » de ses concerts (le dernier à Paris par exemple).

  • Non, ce type ne fait pas que «Last Request», ballade à la James Blunt ou autre jeunet à voix destiné à faire fondre les groupies pré pubères. (sans jugement sur James Blunt que je ne connais pas, hein)

  • Oui, je me suis pris une petite claque en écoutant son premier CD These Streets presque à reculons.

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La voix de taré, ça on le sait déjà (surtout à 19 ans, argh je suis jaloux). Vu sa tête et ses attitudes en live, on peut penser qu’il se défonce à toute sorte de substance pour obtenir ce timbre de vieux bluesman usé par les décennies (ou simplement de vieil alcoolo, rayez la mention inutile)

Et là où est la surprise, c’est que nous n’avons pas affaire à un de ceux qui ont une voix, passent à la star ac’ ou autre, reçoivent un cd clé en main des majors et roulez jeunesse. L’écossais écrit depuis des années (oui, il a commencé tôt) on obtient donc une œuvre personnelle, les textes suivent en conséquence et finalement ça change. Jenny Don’t Be Hasty ouvre l’album avec ses problèmes de différence d’age dans les couples, on est en plein dans l’ado de 19 ans. Pour le côté fleur bleue rassurez vous on a déjà entendu pire venant de paroliers cultes. [HS On] Et puis c’est en anglais de toute façon la majorité d’entre nous ne comprendra que quelques mots par ci par là, hahaha c’est beau d’être francophone, on est moins difficile. [HS Off]

Pour les instrus, on tape dans la configuration simple, guitare ou piano, accompagnés « légèrement ». J’entends par là un peu de batterie par ci par là, un peu de basse, parfois rien. A noter que Jenny Don’t Be Hasty surprend agréablement, beaucoup plus rock que prévu, on commence joyeusement. Le jeu de guitare est simple, un vrai accompagnement un peu de type Folk. Si vous bloquez sur les guitar heros, passez votre chemin, les solos c’est dans la voix.

Côté scène, d’après les échos du live de Paris qui me sont parvenus et ceux qu’on peut trouver sur le net, le tit jeune chante aussi bien en prestation qu’en studio, et est visiblement timide, chantant souvent renfermé sur lui-même, planqué entre ses cheveux et le micro, baissant régulièrement la tête pour chanter. Personnellement j’aime ça, ça change du type qui se la raconte pour rien, le principe d’un artiste c’est de faire de la musique, la bête de scène c’est facultatif.

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Vous l’aurez compris, très bonne surprise !!

Un gars qui mérite le succès qu’on lui apporte ?

Affaire à suivre…                                                                                                                                             Extrait ici

18 décembre 2006

Les réponses d'Icare

Caresse ton questionnaire ?

Je vais faire un effort.

Si vous n'aviez pas été vous, qui auriez vous aimé être ?

Quelqu’un d’autre.

Votre phrase préférée de Baudelaire ?

Sincèrement, je ne suis plus dans le trip Baudelaire. J'en n'ai pas en tête, et aller en chercher une ne servirait à rien.

Sur une île déserte, vous emporteriez :

Mes guitares, un harmonica. Une fois que je saurai en jouer, de quoi me casser de l’île, genre un manuel de pilotage et un hélico avec le plein.

3 livres :

Théohile Gautier, Le Capitaine Fracasse.

Roger Frison-Roche, La montagne aux écritures.

Michel Pastoureau, Une histoire symbolique du Moyen-Age Occidental.

5 Films :

John McTiernan - A la poursuite d’octobre rouge.

Ron Howard - Backdraft

Terry Gilliam - Las Vegas Parano

Peter Weir - The Truman Show

Peter Jackson - Le Seigneur des Anneaux (on n’se refait pas)

6 Disques :

Guns N Roses - Appetite For Destruction.

Jack Johnson - On and On

Matt Costa – Songs We Sing

Gladiator (OST) – Hans Zimmer

Eric Clapton – Unplugged MTV

Ben Harper & The Blind Boys Of Alabama – There Will Be A Light

5 Femmes :

Liv Tyler

Sophie Marceau

Emmanuelle Beart

J’en sais rien en fait, et j’ai pas envie de me poser la question.

10 Hommes :

"La moitié des hommes sont des salauds, et l'autre moitié est horriblement ennuyante." (Joan Collins)

Pourquoi seulement 5 femmes et pas l’inverse ? Sexistes ! Je la fais pas pour la peine (tient ça m’arrange bien, j’étais pas motivé)

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"J'ai les goûts les plus simples du monde. Je me contente du meilleur." (Oscar Wilde)

28 novembre 2006

les réponses du chapelier

Si vous n'aviez pas été vous, qui auriez vous aimé être ?
J'aurai voulu être un artiste ... ahem pardon ... Peu importe qui du moment que je connai une bonne partie des différentes cultures des peuples de notre planete ...

Votre phrase préférée de Baudelaire
Et pourtant vous serez semblable à cette ordure, à cette horrible infection, étoile de mes yeux, soleil de ma nature, vous, mon ange et ma passion !

Sur une île déserte, vous emporteriez :
6 livres : 1984 de George Orwell, la tétralogie des Enfants de l'Atlantide de Bernard Simonay et Voyage à motocyclette de Ernesto Guevara.
3 films : C.R.A.Z.Y. , le Péril Jeune et Big Fish
3 disques : la Grand messe (les cowboys fringants), Lo mejor de la Mano Negra, Reprise des négociations (Bénabar)
Aucun homme ni aucune femme (si je vais sur une île déserte c'est pour avoir la paix ...).

"J'ai raconté des histoires d'aveugles à des aveugles, des histoires d'handicapés à des handicapés, et je doit dire qu'entre toutes les maladies qui existent au monde, y'a que la connerie qui fait pas rire celui qui l'a ..."
                                                                                                                                                                   Coluche


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20 novembre 2006

Trait pour trait - Sniper

On inaugure la section musique, intitulée "Dans vos oreilles" par un album rap. Loin d'être le meilleur existant dans le rap français, c'est le seul que j'ai sous la main à l'instant présent. Donc, c'est parti.
Divisée en 15 pistes, cet album est un condensé de tubes skyrockables. Du rap pour les ondes en quelque sorte. Pas vraiment grand chose à en retenir, mais juste quelques phrases prises ici et la dans l'album qui valent le coup d'être entendues, soit pour leurs débilité profonde, soit pour leur relative intelligence (je n'en ai relevé qu'une digne d'intérêt, saurez-vous la retrouver ?)

snipergroupe
Ils viennent d'entendre un clash de Sinik.

1) SNI.

L'instant pathologique :

"Ils crachent leur venin
Mais Sniper est commercial
Ouvre grand ta bouche
Parce que t'as mal au trou d'balle"
       


La dédicasse :
"Bienvenue dans la zone à risque"

2) Dans mon monde.

L'instant pathologique

"Sisi, c'est ça
2-0-0-6
On remet ça
Gros bisoux à la Herta"

3) Trait pour trait.

Les instants de lucidité

"J'les entends déja raler
Tous ces mecs dus-per
Qui croient qu'le hip-hop
C'est à leur père"

"Pour avoir du crédit
Il faut un trou dans l'abdomen
Avoir fait trois ans d'placard
Ou parler des girls comme des chiennes"

6) Génération Tanguy

"Il donne des meetings techniques
Il tchate, il communique
Il a une jolie femme perdue
Loin dans le Pacifique
Le micro, c'est trop pratique
La webcam, c'est magnifique
Il envoie des smileys, il wizze
MSN, c'est magique"

"Du livre d'histoire
T'as viré au monument"

7) Donne tout

"Spécial Big up
A tous les sportifs de hauts niveaux
Qui ont bataillé fort
Pour se sortir du caniveau"

16 novembre 2006

Forrest Gump


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Hello, is it me you're looking for ?

Ce que tout un chacun n'a pas vu dans Forrest Gump, c'est qu'il est une magnifique métaphore des Etats-Unis d'Amérique. Dans le sens ou ce qu'on lui dit de faire, à chaque fois qu'il a un souci, c'est de courir le plus vite et le plus loin possible. En gros, fonce et arrête toi pour analyser la situation quand elle sera passée.


Ainsi, commençons par le positif. La prestation fantastique de Tom Hanks, encore une fois. Ensuite, la reconstitution des faits au niveau visuel est saisissante. Voyez John Lennon, John Kennedy, le Vietnam, la table de ping-pong. Réellement, très bien fait. Le film tient un rythme archi-soutenu, voire carrément haletant qui fait passer les 2 heures comme un hobbit dans le Mordor (ne cherchez pas trop non plus, hein). Mais ce point va également faire partie de la critique négative qui s’amène de suite.

Ma transition te plaît pas ?

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And a long way to home.

Le film commence par la mise en place du sujet, et ce dès le générique. La plume blanche, symbole de paix et de candeur * , vient se poser aux pieds de Forrest Gump, être insouciant et immaculé.
Elle est ballottée mais finit quand même par atterrir.


Pour les incultes (ou pour ceux qui ont su résister à la tentation du blockbuster ou aux multiples rediffusions censées faire pleurer dans les chaumières à l'approches des fêtes), Forrest Gump retrace l'histoire du personnage éponyme qui traverse l'histoire des Etats-Unis : il rencontre Elvis Presley, fait la guerre du Vietnam, joue au football américain, voyage en chine communiste, participe au Watergate, joue au ping-pong, descend du KKK. Bref, un bien beau programme.


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Où ça, des gens ?


Forrest est un phénomène de candeur et d'insouciance. Mais alors qu'il devrait poser énormément de questions, comme le font tous les enfants, il se contente de participer. On manque alors un épisode qui aurait été savoureux, c'est à dire voir Forrest poser avec l'insouciance qui le caractérise des questions qui fachent en haut lieu. "Excusez-moi Monsieur, Pourquoi dois-je partir au Vietnam ?", "Elvis, pourquoi tu chantes bien comme ça?", "Pourquoi je joue au ping-pong ?3 "Pourquoi est-on communiste en Chine ?", "Pourquoi mon ami Dan, qui a perdu ses deux jambes au Vietnam, se retrouve quasiment sdf ?"


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Dan, fais gaffe t'as un truc entre les dents.


A travers la philosophie de Forrest Gump, sa raison de vivre étant de courir le plus vite et le plus loin possible dès qu'un problème se présente, on retrouve la politique des états-unis d'Amérique qui consiste à aller de l'avant sans jamais s'arrêter et qui correspond ainsi à la fameuse phrase d'Obélix : "On tape d'abord, on discute ensuite".


Pour finir, peut-on parler de lucidité en tenant compte du fait que Robert Zemeckis représente les USA à travers les yeux d'un simplet ?

* Au départ, ils voulaient mettre une colombe mais une colombe qui s'étale entre les jambes de quelqu'un, ca ne fait plus très apaisant, comprenez-les.

15 novembre 2006

Les réponses de Julie (fermentescible)

Si vous n'aviez pas été vous, qui auriez vous aimé être ? 

Un modèle de Klimt ou le dernier homme sur terre. 

Votre phrase préférée de Baudelaire ?

« Ma jeunesse ne fut qu‘un ténébreux orage, 
Traversé çà et là par de brillants soleils;

Le tonnerre et la pluie ont fait un tel ravage,
 

Qu‘il reste en mon jardin bien peu de fruits vermeils. »


Sur une île déserte, vous emporteriez :

Des livres : « Biographie de la faim », un dictionnaire complet avec les noms propres et des dessins, " Les thanatonautes", "L’écume des jours " et "Vacances dans le coma".

Des films : « Les poupées russes », « La guerre des boutons », « Fight club », « Le fabuleux destin d’Amélie Poulain » et « Scream ».


Des disques : « Solo piano », « Eyes to the telescope », « Clandestino » et « Cripple crow ».


Des femmes : Ludivine Sagnier, Bree Van de Kamp, Cécile de France, Kristen Dunst, Valérie Lemercier, Amélie Nothomb et Mia Farrow.


Des hommes : Jeremy Reigner, Vladimir Nabokov, Ewan Mc Gregor, Bernard Werber, Johnny Depp, Edward Norton, Clint Eastwood et Frederic Beigbeder.


(et de la bouffe parce que ce serait dommage de mourir de faim sur une île aussi fantastique)


Citation : 

« Le temps humain ne tourne pas mais avance en ligne droite. C'est pourquoi l'homme ne peut être heureux puisque le bonheur est désir de répétition »

Auteur inconnu

Ou

«Nous vivons dans un siècle qui lit trop pour être sage et qui pense trop pour être beau.»

Oscar Wilde.

14 novembre 2006

Du labyrinthe

Bon, pour mettre une touche un peu positive à ce blog déjà entaché de toute la colère de Dieuu, je vais vous raconter une histoire, enfin plutôt vous critiquer une histoire.
Hier, j'ai été voir "Le labyrinthe de Pan", je m'attendais à voir "a fuckin' awesome movie dude !", mais j'ai vu bien mieux que ça !
Attention, il est par contre préférable d'avoir vu le film avant de lire cette critique (spoiler inside) !.


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Pour Guillermo Del Toro, « L’horreur est le pendant parfait de la fable ». L'application de ce dogme trés personnel sur son premier long métrage : "L'echine du diable" (que je conseil vivement à tout le monde !) avait permis à Del Toro de réalisé un film mélangeant horreur gothique (dans le sens premier du terme), chronique naturaliste et conte de fées, foisonnante thématiquement et d’une puissance émotionnelle rare. Son film était une réussite car il s'approchait de la véritable nature des contes de fées ne tentant jamais de gommer la nature fondamentalement violente et morbide ou l’approche frontale de la mortalité inhérentes au genre. Faisant suite aux deux monuments suivant et à l'expérience tant professionelle que personnelle gagnée sur ceux-ci (Blade II et Hellboy), "Le labyrinthe de Pan" se présentait donc sous les meilleures ospices avant même sa sortie en salle !

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"Le labyrinthe de Pan" prend place dans le contexte des premières heures de l’Espagne franquiste, période bien moins propice à l’espoir puisque le mal du fascisme, triomphant, est désormais profondément enraciné dans la société espagnole. On ne s’étonnera donc pas de voir Del Toro pousser encore plus loin la noirceur d’ensemble du récit, le terme de dark fantasy que le réalisateur utilise pour décrire son film se trouvant alors totalement justifié, sachant que l’univers de Pan se place sous le signe de l’oppression permanente et des lendemains qui déchantent.

C’est dans ce contexte peu réjouissant que Del Toro inscrit son histoire. Celle d’Ofelia (la jeune actricte Ivana Baquero est tout bonnement epoustouflante), jeune fille orpheline de père partant vivre avec sa mère enceinte chez le capitaine Vidal, un franquiste fanatique bien décidé à exterminer les dernières poches de résistance républicaine opérant dans la région. Peu de temps après son arrivée, Ofelia rencontre un faune qui lui apprend qu’elle est la princesse d’un royaume merveilleux et qu’elle devra subir trois épreuves afin de pouvoir reprendre sa place légitime auprès de son vrai père le roi.
Ce sont donc deux univers à priori distincts qui cohabitent au sein du film : une réalité oppressive et déprimante et un monde merveilleux (fantasmé ou pas ? Del Toro à l’intelligence de laisser le spectateur tirer ses propres conclusions) potentiellement libérateur. Mais là où un autre cinéaste se serait contenté d’une opposition/juxtaposition basique, Del Toro entremêle ses deux univers jusqu’à les fondre en un seul, que ce soit via le montage mettant les évènements des deux mondes en relation, ou par l’entremise d’un jeu de renvoi permanent entre les éléments narratifs et visuels du récit.

Le Pale Man (inspiré par le "Saturne dévorant ses enfants" de Goya) est ainsi une représentation exacerbée de Vidal et du danger qu’il représente pour Ofelia et son frère à naître, la table de son antre sur laquelle se dresse un somptueux banquet est l’exact reflet de celle que Vidal fait dresser pour ses convives, la quantité de nourriture symbolisant pour sa part sa réserve personnelle dont cherche à s’emparer les résistants. ; le crapaud parasitant l’arbre et le tuant symbolise le bébé qui tue à petit feu la mère d’Ofelia…on pourrait multiplier les exemples à l’envie tant Del Toro aboutit par ce biais à une cohérence d’ensemble extraordinaire.

De facto, la réalité prend une tournure fantastique (renforcée par les paramètres de représentation et de mise en scène, notamment la violence frontale exacerbée) et le conte se teinte d’un réalisme cru. Ainsi, les fées sont plus proches de l’insecte que d’une quelconque Clochette et une fois encore, fidèle à la conception qu’a le réalisateur, les enfants ne sont pas à l’abri au sein du merveilleux, comme en témoignera la bouleversante scène finale. Par là, Del Toro atteint une forme de sublimation ultime du conte, poussant de manière radicale les paramètres du genre à leur paroxysme.

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Qui dit conte de fée cinématographique dit importance du travail visuel. Sur cet aspect, Del Toro livre ce qui est probablement son travail le plus abouti à ce jour. Poursuivant ses recherches picturales basées sur la peinture, il s’inspire ici des travaux de l’illustrateur Arthur Rackham (célèbre justement pour ses travaux de contes de fées) pour créer un des univers visuels les plus somptueux jamais vus dans le genre. Teintes ambres et ocres, architecture torturée et créatures aussi terrifiantes que belles, soulignées par une caméra fluide et un découpage au cordeau, tout conspire à marquer durablement l’œil du spectateur.

Enfin, Le Labyrinthe de Pan est l’occasion pour Del Toro d’approfondir une fois de plus ses thématiques, et de livrer à travers le personnage de Vidal une des plus belles ordures cinématographiques de tous les temps. Magnifiquement interprété par un Sergi Lopez bluffant, Vidal se présente comme une sorte de méchant Del Torien emblématique. Vidal est un être torturé par son obsession (ici, massacrer la résistance pour favoriser le triomphe du franquisme) au point de s’enfermer mécaniquement dans une quête qui le prive de son humanité. On retrouve en cela la propension qu’à Del Toro à faire de l’humain déshumanisé, et non de l’être physiquement monstrueux, le véritable monstre de son récit.

Ce qui ne se traduit pas pour autant par du manichéisme puisque le personnage fait montre de faiblesses de caractère et connaît in fine un véritable moment d’humanité, réussissant presque à émouvoir alors même qu’il vient de tuer Ofelia de sang-froid.

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Il y aurait encore tant à dire sur la richesse du film ou sur sa puissance émotionnelle dévastatrice, mais la place me manque, et je préfére laisser le mot de la fin à un homme bien plus habile avec les mots que l’auteur de ces lignes :

« Dans un monde où les films sont largement devenus des opérations marketing gérées par des diplômés d’écoles de commerce, Le Labyrinthe de Pan se tient tel une fleur rare et rayonnante ayant miraculeusement éclos sur un tas de fumier. Il nous rappelle que « l’art pour l’art » est toujours possible au cinéma, au milieu des franchises et des “produits” évènements balancés à la pelle sur nos écrans à longueur d’année. Je bénis Del Toro pour me l’avoir rappelé »

Frank Darabont.

14 novembre 2006

Il faut sauver le soldat Ryan.

Déjà, il faut mettre les pieds dans le plat. Non, en 1945, l’armée n’avait pas de noirs en son sein. Elle se prétendait encore glorieuse et n’acceptait pas qu’ils viennent se mêler aux blancs. Donc non, Spielberg n’a pas joué la carte bienveillante en ne montrant pas la chair à canon du Vietnam et d’Irak.

Encore une fois, je préfère commencer par la critique positive (parce qu’elle n’est pas longue).

Ce film est un Spielberg, maître de la caméra, il est beau sous tout points de vue et la photographie est sublime. Mais c’est tout.

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Oui, ce sont des américains et ils viennent d'en haut.

On nous offre un quart d’heure d’ultra gore pour ensuite nous livrer une ode américaine nationaliste. Je m’explique. Déjà, le scénario est chancelant. Retrouvez-moi trace d’une troupe de 6 soldats qui partent en mission derrière les lignes ennemies pour retrouver le fils à sa maman sous prétexte qu’il est le dernier restant et on en reparle. Ensuite, on nous envoie dans la tronche le triomphalisme américain. « Oh, je fais tenir mon miroir avec mon chewing-gum américain » « Always Coca-Cola » et tout.

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Eh, ta gueule et laisse-moi dormir!

Et puis, après le débarquage commence le cours de patriotisme. Nous, américains. Nous, gentils. Nous devoir faire guerre pour sauver vous. Toi, français ? Toi, connaître savon ?

La Normandie est superbe en Afrique du Sud, on s’y croirait.
(ironie, quand tu nous tiens).

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1 Euro les 3 cibles ! 1 Euro !

Le passage pathétique : Un soldat de l’escouade qui doit sauver Machin se montre humain et laisse fuir un allemand (nous, gentils). Qui retrouve t-on en train de tirer sur les gentils américains ? Oh, le vilain allemand. Zut alors, tuons les tous.

Tiens, mais ou sont passés les gens ? Un couple de français dans toute la Normandie. Pas de soldats anglais, écossais, irlandais, australien, canadien, néo-zélandais ou même français. Non, non. Nous, américains, nous trop fort. Nous avoir besoin de personne. 

Dylan_Bruno
Oui, je suis américain, pourquoi ca se voit ?

 

 

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